Autocorrélation monocoup par fluorescence à deux photons
Dès 1967, Giordmaine a développé un autocorrélateur monocoup mettant en oeuvre
l’absorption bi-photonique . Cette technique a longtemps était la seule qui permette de mesurer des impulsions picosecondes.
Autocorrélateur monocoup par fluorescence à deux photons (Giordmaine, 1967)
1. Principe général
L’idée est de mesurer la durée d’une impulsion ultracourte (picoseconde ou femtoseconde) en exploitant la fluorescence induite par absorption bi-photonique dans un milieu fluorescent.
Cette fluorescence ne se produit que là où l’intensité optique est élevée, donc lorsque deux impulsions laser se recouvrent spatialement et temporellement.
2. Montage expérimental
Comme montré dans ton image :
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Le faisceau incident est scindé en deux demi-faisceaux par un système de miroirs (souvent une lame semi-réfléchissante et des miroirs fixes).
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Ces deux faisceaux se croisent sous un angle dans une cuve contenant un colorant fluorescent (par exemple du Rhodamine 6G).
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Il n’y a aucune variation mécanique de retard : les deux impulsions se propagent en contre-sens, et le retard temporel entre elles varie spatialement le long de la zone d’intersection.
Ainsi :
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Chaque point le long de l’axe zz correspond à un certain retard temporel τ\tau entre les deux faisceaux.
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L’intensité de fluorescence émise dépend du recouvrement temporel local des deux impulsions.
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L’ensemble de la zone émet une trace d’autocorrélation spatiale.
3. Détection
La fluorescence émise dans la région de croisement est recueillie :
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à travers un filtre optique (pour éliminer la lumière laser directe),
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puis enregistrée par une caméra CCD.



























